Puycelci – Mespel

Puycelci – Mespel

Départ 8h de Colomiers, les 9 cémécistes arrivent à Puycelci un peu après 9h après avoir vagabondé dans le SALVAGNAC (zone géographique riche en nombreuses balades entre Toulouse et Gaillac). Vive les GPS qui vous poussent à la flânerie.  

Le ciel légèrement plombé et un vent « soutenu » ne présagent en rien une journée printanière. Le ressenti se devine rien qu’à nos tenues vestimentaires : écharpes, bonnets, doudounes pour certain-es.

Bertrand qui est dans la phase finale de sa qualification d’accompagnateur de randonnée est tout désigné pour mener. Philippe est là pour le seconder et assure, comme à son habitude, le rôle de serre-file.

Plusieurs départs s’offraient à nous. Nos deux animateurs choisirent la direction de LARROQUE afin d’éviter de finir la rando par la « super » remontée finale sur PUYCELCI. Oh ! pas le bout du monde ! mais la distance à parcourir aurait transformé ce final en… hum… j’ai du mal à trouver le mot juste (!)… La seule vision de ce village médiéval perché sur sa haute falaise calcaire aurait « touché » le moral de quelques-uns.

Nous nous engageons dans un beau chemin très descendant où nous avons la chance (?) de croiser et surtout d’encourager deux vététistes qui avaient choisi de « se la faire » en sportif… Déjà à mi-pente, ils poussaient leur monture qui refusait de les porter.

Nous atteignons le vieux moulin de PONT BOURGUET au bord de LA VÈRE. Nous nous engageons ensuite dans un large chemin qui vise un beau bloc rocheux qui semble nous barrer la route. Nous nous laissons doubler par trois trialistes, polluants certes mais polis et au comportement courtois. Au pied de la falaise, nous bifurquons vers le nord-ouest pour l’éviter… Ouf, une pente de moins… Que nenni. À l’entrée du village de LARROQUE que nous n’aurons pas le plaisir de visiter (à voir sinon !!), une petite sente signalée par un affichage nous incitant à la prudence (respective : vtt, randonneurs, promeneurs) nous invite à « y aller ». Et quand on dit « y aller » ; on a vite compris, on est dans le vif du sujet. 70 m de dénivelé sur moins de 500 m de sentier .. Ouf… heureusement un beau point de vue, bien sécurisé par une solide barrière en acier, nous permet une pause.

Puis, enfin sur le plateau de MESPEL, nous apprécions le beau chemin qui ondule au gré des petites combes et autres vallons. Tantôt étroit et terreux, parfois large et caillouteux, on découvre au fil de nos pas les multiples visages de la garrigue. Nous atteignons le hameau de MESPEL où la parlote achève d’œuvrer en découpant notre groupe en deux. Chacun choisissant son itinéraire. Mais les consignes étant bien suivies, à savoir faire demi-tour lorsqu’on ne voit pas le chef arriver, tout ce petit monde se retrouve à la sortie d’un village (hameau pourrait on plutôt dire). Car ici, Bertrand nous a réservé une surprise. Ayant bien préparé sa sortie, il avait repéré un monument. Une chapelle. NOTRE-DAME-DES-BOIS. Bien restaurée, elle s’accroche à sa prairie en protégeant un petit cimetière. Elle résiste à la forêt que l’on sent pressante dans son dos. En la contournant, nous pénétrons dans un bois où ronces et mauvaises herbes s’attaquent au petit chemin qui doit nous ramener vers la piste initialement prévue.

Nous regagnons un col « sans nom » (sur la carte à 326 m. Depuis le départ, pas de troubles majeurs [si on oublie nos 3 motards du départ] ; on profite au maximum d’une nature qui s’éveille tout doucement. Le printemps est dans deux jours et cela se devine à la présence d’une multitude de fleurs : primevères, violettes… Et VLAN !!! Le rêve est brisé, une tribu de PORSCHE arrive par la petite route étroite que nous avions empruntée 10 min auparavant. Une vingtaine de ces véhicules, goulus en carburant et émetteurs d’incommensurables rejets de CO², arrivent à la queue leu leu. Certes à vitesse réduite, mais je pense que l’état de la route y est pour quelque chose dans cette « retenue ». Manque de pot pour eux, mais aussi pour nous, nous sommes à la fin du goudron. Et comme ces « dames » n’aiment pas trop la poussière, leurs propriétaires, accompagnés de l’inévitable poupée fardée jusqu’aux oreilles et à l’écharpe qui vole au vent mais est là aussi pour camoufler les rides naissantes ou là depuis un temps certain.

A lieu de fuir cette marée de CO² nauséabond, nous attendons que tout ce beau monde ait fait demi-tour ; non pour admirer et « écouter » la cavalerie cachée sous ces carapaces de fer, mais dans le petit espoir mesquin d’entendre le grincement d’un raclement témoignant d’un toucher ventral d’un de ces carrosses. 

Punis, nous avons été punis… Rien, pas le moindre à-coup. Tant pis !! Cet arrêt prolongé nous aura permis une pause avant d’entamer la dernière montée, « qu’il dit le chefaillon »… Il est déjà 12h00 et nos chers guides ne semblent pas souffrir de la faim. On s’arrête quand ? semblent dire certains regards… 130M avant le bonheur promet encore le chefaillon… Du bonheur. « y voit ça où ? »… 

Une énorme souche nous accueille au « point haut » si cher à notre animateur : 445 m…

 Mais la récompense est un peu plus bas : une table de pique-nique avec une vue grandiose sur PUYCELCI que l’on domine avec en arrière-plan la vallée de la VÈRE. Et pour couronner ce bonheur d’être enfin à table, le soleil nous réchauffe. Les gâteaux de WIM et MARIE-LUCE concluent royalement ce pique-nique « avec vue ».

Nous entamons la descente… Nous n’avons fait que 9 km au compteur. On n’a pas fini. Une large piste, puis un beau chemin au travers d’une des plus belles chaînées du sud de la France, nous font redescendre dans la vallée de l’AUDOULOU.

Jusqu’ici, épargnés par les glissades boueuses, nous rattrapons le temps perdu. La boue s’est glissée dans beaucoup de creux de ce vallon encaissé et orienté plein nord. Peu de soleil, donc, nous nous faisons à cette alternance de boue glissante au possible avec les portions empierrées qui suivent une ancienne voie romaine. Puis, comme il faut bien retrouver l’altitude de PUYCELCI, on « plonge » encore plus profond dans le vallon pour aller côtoyer le ruisseau qui a creusé ce vaste plateau de la GRESIGNE pour louvoyer dans une nature gorgée d’eau. La CASCADE DE L’AUDOULOU est l’occasion d’une courte pause.

Nous croyions en avoir fini avec les montées [dixit le chefaillon !!] Et ben !! Non !!! Ok les montées, on veut bien encore un peu ; mais boueuses à souhait… Trop c’est trop !!! Vivement la fin !

Un dernier point de vue « rapproché » sur PUYCELCI et un passage à côté d’un beau lavoir restauré et le magnifique verger où d’anciennes espèces de pommes, presque disparues des circuits, retrouvent une nouvelle vie. Enfin, nous arrivons au parking où nos petits pieds sont tout heureux de retrouver des « chaussons » douillets… afin de regagner le troquet local où nous partageons le « pot de l’amitié » et les « classiques » gâteaux du réconfort.

Retours différents pour les deux véhicules : un par les vignobles du GAILLACOIS ; l’autre par les vergers de NEGREPELISSE et du MONTALBANAIS. Retour aux environs de 19h.
 

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